Desjardins
Cartulaire de Conques

Introduction

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Description du cartulaire de Conques.

La même Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron possède dans ses archives le cartulaire de l’abbaye de Conques. Dans ce manuscrit sont copiées 546 chartes, parfaitement sincères, comprises entre les années 801 et 1189, sans compter 11 pièces, transcrites après coup dans les marges et dans les intervalles, et 10 autres sur les gardes.

Il est de format in-8º contient 267 feuillets en vélin, et se divise pour l’œil en trois parties. La première comprend 17 cahiers, de 8 feuilles chacun3. Les pages, réglées et encadrées de traits à la pointe, ont 22 lignes. L’écriture, qui paraît des premières années du xiie siècle, est fort belle4; les mots sont bien /xxiv/ espacés, les lettres initiales coloriées d’un vermillon très-vif. Les plus récentes des pièces nomment l’abbé Bégon, mort avant 1110. — Les 13 cahiers suivants, également de 8 feuilles chacun1 (fos cxxxvii à ccxxxvii), sont d’une écriture plus serrée, bonne encore, avec 28 lignes à la page; le rouge des initiales est moins fin; la main est certainement aussi de la première moitié du xiie siècle; les actes copiés ne descendent pas plus bas que l’époque où vivait Etienne, prédécesseur immédiat de Bégon. — Le reste du manuscrit2 présente les écritures et les encres les plus diverses. Jusqu’au feuillet ccli, on ne rencontre pas un document qui soit postérieur à 1110. Dans les pages qui terminent le volume, se trouve une pièce de 1189. C’est à cette époque que le cartulaire a été clos.

En résumé, il a dû être fait au commencement du xiie siècle, à l’exception des 4 derniers cahiers qui sont cependant antérieurs au xiiie. Quant à la méthode adoptée pour la transcription des documents, le copiste semble avoir eu le projet de les ranger par ordre de lieux. Mais le premier classement ayant sans doute été mal exécuté, il a fallu insérer les pièces oubliées, au fur et à mesure qu’on les découvrait. Les bulles des papes, à l’exception d’un acte d’Honorius III, copié en marge du feuillet xxiv, et les diplômes des souverains de la France, octroyés à l’abbaye, n’ont pas été transcrits dans le cartulaire. Sa reliure date du xvie siècle, car quelques notes, écrites, vers 1550, sur le bord du feuillet cxiii vo, ont été rognées. Une main de cette époque a donné au manuscrit ce titre prétentieux: Liber Mirabilis3.

[Note a pag. xxiij]

3. A l’exception du 5e qui n’en a que 7. Torna al testo ↑

4. → Avertissements Voir le fac-simile en tête du volume. Torna al testo ↑

[Note a pag. xxiv]

1. A l’exception du 13e, le 30e de tout le manuscrit, qui a seulement 7 feuillets. Torna al testo ↑

2. Il forme 4 cahiers ayant, le 1er et le 2e, 8; le 3e, 6, et le dernier, 7 feuillets. Torna al testo ↑

3. Les chartes ont été numérotées au xviie siècle d’une manière très-fautive. Torna al testo ↑